Les crèches du soleil ont éclairé Haguenau
Pour une première fois à Haguenau, l’exposition Les crèches du soleil organisée à l’Espace africain dans le cadre des Noëlies (du 10 décembre 2018 au 10 février 2019) à rencontré un réel succès. Deux articles parus dans les DNA, des visibilités sur les sites internet sma et de la ville de Haguenau, les affiches à l’office du tourisme de la ville et dans les paroisses, les panneaux d’affichage de Haguenau ainsi que le bouche-à-oreille ont favorisé la communication autour de l’événement.
L’Espace Africain de Haguenau, lieu de la rencontre des cultures
L’Espace Africain de Haguenau (EAH), collection d’objets d’art africain appartenant aux pères des Missions Africaines de Strasbourg, est né en mai 2007 de la volonté et de la passion du père Jacques Varoqui. Celui-ci a rassemblé, sur une surface de 102 m2, des objets collectés en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte-d’Ivoire, au Togo, au Bénin, au Ghana, au Nigeria, des pays où ont œuvré les pères sma alsaciens et lorrains. La collection (composée d’environ 500 objets dont 43 % sont sénoufo de Côte-d’Ivoire) comprend des instruments de musique, la parure, la peinture, teinture et dessins, la sculpture (masques et statuettes), le mobilier… Ils sont témoins de la vie culturelle et constituent la marque de l’identité du sujet et de la société ; ils sont le lieu où les vivants et les morts (notamment les ancêtres) communient à l’éternité de la vie et de l’existence humaine ; ils sont porteurs d’énergie vitale.
Communiquer avec l’invisible dans la religion traditionnelle yoruba
Au sud-ouest du Nigeria, les Yoruba forment un large groupe composé de différents royaumes. Leur civilisation, à la fois urbaine et royale, est l’héritière des cultures Nok et Ifè [1], dont les superbes têtes en terre cuite et en bronze sont célèbres. La tradition religieuse bien particulière de ce peuple lui permit d’adopter le christianisme comme une continuité. Les Yoruba sont unis par leur religion traditionnelle. Être suprême, le dieu du Ciel Olorun est l’origine de tous les êtres. On ne le représente jamais, on ne lui rend aucun culte. On ne peut s’adresser à lui sans la médiation [2] de nombreux dieux secondaires, esprits et génies, qui s’occupent des différents aspects du monde. Dieux des rivières, des montagnes, des arbres... ils régissent les affaires humaines. Certains sont des ancêtres très vénérés. Le système religieux [3] repose en effet sur l’immortalité de l’âme et sur un mode de réincarnation qui accorde une grande place à la responsabilité : Olorun juge les actions du mort, dont il détermine ainsi la nouvelle vie sur terre. Toutes ces entités peuplent un monde invisible et surnaturel, dynamique et vivant. Pour lire la suite...
Les jumeaux éwé du Togo
La collection de l’Espace Africain des Missions Africaines, à Haguenau, possède une série de 25 statuettes représentant des jumeaux. Elle fut collectée par le P. Ugo Bosetti à Kouvé au Togo, en 1958. Chez les Ewé ces statuettes sont dénommées vénovi (vénaviwo au pluriel) ; chez les Ashanti ce sont des ibedji . On trouve ces poupées de jumeaux chez les Ewé, Fanti et Ashanti de la côte du Golfe du Bénin. La collection de l’Espace Africain des Missions Africaines, à Haguenau, possède une série de 25 statuettes représentant des jumeaux. Elle fut collectée par le P. Ugo Bosetti à Kouvé au Togo, en 1958. Chez les Ewé ces statuettes sont dénommées vénovi (vénaviwo au pluriel) ; chez les Ashanti ce sont des ibedji . On trouve ces poupées de jumeaux chez les Ewé, Fanti et Ashanti de la côte du Golfe du Bénin. Pour lire la suite...